Une douleur a laissé son empreinte en moi. Elle dort, ses griffes repliées sous son ventre, dents retirées, bouche fermée, ma peau rythme au son de son souffle.
Son empreinte, je l’appelle souffrance que je supporte.
A juste distance, mes mots cliniques détaillent sa façon, mes mots techniques. Lorsque je parle d’elle, elle ronronne, satisfaite, son rôle bien rempli. Son point d’application reste une zone vive, mon bras me tire quand je suis fatigué, bruit de lame dans la chair, cartilage traversé, rythme de cauchemar.
La douleur m’a visité dans un trouble électrique. Elle m’a laissé un « j’ai souffert » comme l’orgasme un « c’était bon ».