Une voie réservée aux transits de mon âme reste fermée pour travaux. Là, s’empêche le transfert, s’écrasent les concepts, s’agglutine en une limace atone la foule composée de mes imaginaires.
Corridor de la mort m’abouche à la fosse, ouvre sur l’abîme, mes pensées ses lemmings. Corridor de la fin tétanise les partantes. De honte. De vide. De peur, surtout, de ne rien… de ne rien…
L’une pourtant s’avance, correcte et optimiste. Fait appel.
Corridor de la fin envoie ses ondes longues, froides et obscures.
Pensée tortueuse hésite et renâcle, rebrousse et se terre, enfermée dans l’écho de sa crispation.
L’autre pourtant ose, bravache et volontaire. Tente.
Pensée engagée lutte sa traverse, incruste et se plaque contre les parois de la cavité, parcourt la bouche, explore le nez, attaque les oreilles.
Pensée malmenée de mes sens cherche la sortie.
S’enfonce.
S’envoie.
Se perd.
Renonce.
Corridor de la mort a gagné la partie.