Comédie

La comédie épanouie des appétits voraces a volé la lumière. Elle a plombé la cité, corrigé les oiseaux, nourrie des fumées balancées d’une tour, au plus haut des monts industriels. Assiégeant tous les hommes d’envies contraignantes, elle a enfilé les habits du plus fort, s’est masquée d’une feinte unité.

La vitalité subtile des expressions intimes a perdu la grâce. Âme précieuse empêchée des anneaux qui tiennent l’obscurité, maldonne de souffles contrés, de désirs mal initiés, leurs flammèches tant mouchées qu’ils vont, éparpillés, s’affadir en silence.

La sans-gêne comédie des appétits voraces dit la loi. Au jeu bien rythmé d’entonner les refrains, elle impose en violence la non-existence, freine le retour de la vie, masque de briques dialectiques et poutrelles syllogiques les ombres fuyantes qui tentent d’énoncer.

La vitalité subtile des expressions intimes a déposé plainte. Et la plainte s’adoucit. Reste le mot qui s’insurge.

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