Une porte sculpte l’entrée de l’antre vénérable
où l’amie intérieure conduit ses errances
délicates. Innocente, elle ignore les dangers
Elle commet, cette porte, une faute impardonnable
de s’ouvrir sans grincer, inutile présence
factice et docile, elle laisse la peur entrer
Les rages, les cris, les forces d’une vie fuie
menacent mon amie. Elle flotte, s’assoupit,
s’endort sans craindre le réveil lointain
de rêves parenthèses confiants du lendemain
Elle devrait pour survivre savoir les refouler
mais sa joie l’a trahie, l’ailleurs s’est imposé
Une porte est claquée sur une vie aboutie.