Et donc, tu es revenu. Sage. Lent. Seul. Oblitérant toute trace de passé.
Tu es venu me voir larmoyer, sans une once de regret. Tu es entré, tu es posé. Tu me regardes. Sans compassion. Plein de fatuité, de gratuite provocation.
Et donc, tu me demandes: que veux-tu de moi maintenant ? Des aveux ? Des largesses ? de l’argent ?
Je ne sais quoi répondre.
Tu insistes: des bassesses ?
Oui. Des bassesses. Je veux des bassesses à l’image de ces jours anciens. Jours où je t’étais réservé. A l’image, à l’image de ton corps imposé sur le mien. Au son, au son de ta voix cavernant mes oreilles. A l’odeur, à l’odeur…
Et donc tu souris, et t’effaces. Le nuage disparaît.
Me reste l’écho d’un désir inassouvissable.