Il suffit d’une tête projetée vers la gauche ou la droite ou le haut peu importe
Il suffit d’une tête expulsant son parfum volatil et tentant mêlé aux particules d’une odeur plus secrète
Intime et pourtant
Personnelle et offerte
Bouffée passagère qui s’instille dans mes pores me pénètre la peau me traverse le corps extirpe de mes sens toute altérité
Le mélange est total la senteur synthétique
Elle s’impose
Elle reste
Malgré l’absence
Il suffit d’une tête projetée d’un regard détourné d’une vapeur de parfum pour rêver l’intérieur
Me savoir invité
Remonter la trace de la brume jusqu’à l’origine des émissions qui greffées sur l’alcool s’envolent
Elle tourne la tête vole sa chevelure offre les particules crépusculaires qui dangereuses s’étiolent dans l’air
et tombent
et que je ramasse d’une main acrobatique pour les empaqueter les serrer les voler et que jamais ne touchent terre
Car l’air est trop lourd le sol trop meuble le nez trop grossier pour saisir une fleur
Il suffit d’une tête