Le bruit de la glissière rythme la vie sous la tente
Glissière qui ferme et protège
Qui ouvre et permet
Le bruit sans façon d’annoncer l’air qui entre le vent qui tutoie la pluie qui nettoie
Le bruit de la glissière assaisonne le réveil de son onde
Elle invite l’extérieur au creux de la toile
Elle invite les odeurs à rafraichir les corps à se délasser
Les narines – oui, surtout les narines – à prolonger l’air ambiant devenu si grand
D’un coup d’un seul coup de la glissière montée
Puis la glissière redescend
Quand le soleil chute la glissière invite
Le moment de la nuit les autorisations de sortie les endormissements décidés
Quand la lumière cède la glissière tombe la tente se ferme
Le sommeil plombe
Le calme se pose
Dans la tente l’air bute contre la glissière aux dents bien serrées
Patientes gardiennes de la paix de la nuit