(Sur une chorégraphie de Pina Bausch)
Les danseuses de Barbe bleue ne connaissent que trois modes : subir la violence. Rire pour détourner. Et haïr. Les danseuses de Barbe bleue prisonnières d’un triptyque éclatent à l’infini dans leur maigre partition. Leurs rires sont légions, ils percent les tympans. Les brutalités sans répit des viols répétés se reflètent dans le cristal saturé de leurs rires sans âme ni joie.
Reste, haïr. Haïr leur poupée de fille, lui crever les yeux, l’habituer, petite chose sans âme, à subir au présent. La forcer à rire de la vie obligée.